VP ; En 2007 vous avez créé la marque BordoOne, qu’elle était l’origine de cette création et quel but poursuiviez-vous ?
PL ; A l’origine
je pensais qu’il fallait proposer quelque chose de différent du classique et
respectable « Château » en terme de marketing et qu’il y avait une
place pour une marque avec une consonance qui revendique naturellement notre
appellation, d’où le nom de BordoOne.
Le but, le pari si j'ose dire, était
de proposer des vins de plaisir, simple d’accès et facile à boire, avec une
identité de producteur, c'est-à-dire de gens accessibles qui ne se prennent pas
trop au sérieux.
VP ; Ce n’est
pas vraiment l’image de cette région d’appellations et cela semble un quelque peu utopique,
pensez-vous avoir réussi dans votre pari ?
PL ; Pas du
tout ! je me suis complètement trompé sur mon analyse . On ne change pas
la place d’un grain de sable dans un système qui a pour doctrine l'auto suffisance ! Cela conduit à l’auto destruction. Je l’ai compris assez rapidement et j’ai aussi compris que je devais emprunter un autre sentier.
VP ; Vous pouvez préciser votre pensée ?
PL ; Il faut revenir aux début des années 1980 où une
revalorisation des cours des vins c’est produite. Cette revalorisation était
nécessaire vu le bas niveau de prix qui était en pratique avant cette période.
Cela a permis à nombre d’exploitations de trouver un niveau de vie rémunérateur
et bienfaisant. Tout cela été parfait, peut-être un peu trop, je ne ferais pas de
commentaire sur les décisions aventureuses qui en ont suivi…. Mais force est de
constater que les meilleures décisions ont fait défaut et qu’il n’y a pas eu
une prise de conscience pour réfléchir à l’avenir et surtout à la génération
suivante (hormis les exceptions qui confirment toute règle).
VP; Faut il comprendre que la création de la marque BordoOne était pour vous une forme de rupture avec un milieu peu enclin à s'ouvrir vers l'extérieur ?
PL; On peut le résumer ainsi...
La suite dans quelques jours.....
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